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La petite maison dans la banlieue

En sursis

30 Novembre 2012, 19:04pm

Publié par lapetitemaison

 

chatELLE

Quand j'ai découvert la couverture de ce numéro dans ma boîte aux lettres tout à l'heure (cimer Belle-maman), j'ai ri jaune, je dois dire. Non pas que je ne sois pas d'accord avec le titre de une, bien au contraire. Mais parce que dans notre maison, depuis fin septembre, la place de l'animal est source d'interrogations.

Je m'explique. Fin septembre, Petit Brun est allé voir un autre allergologue que celui qui le suivait jusqu'à présent. En effet, le précédent était en vacances en septembre (pratique quand c'est un spécialiste des pneumoallergies chez l'enfants) et ne pouvait nous recevoir que le... 16 décembre. La secrétaire m'ayant fait comprendre à demi-mot en juin que j'étais bien mal organisée et que j'aurais dû m'y prendre plus tôt (sauf qu'on avait plus d'ordonnance pour le flixotide, en priant pour que Petit Brun ne fasse pas de crise majeure cet été).
Comme son eczema allait beaucoup mieux (ce qui fait qu'Allergologue n°2 n'a absolument pas pris au sérieux notre théorie de l'intolérance au lait de vache), il a pratiqué des tests cutanés. Qui ont révélé une allergie au poil de chat et aux graminés (ce qui expliquerait donc les multiples épisodes respiratoires que Grand-maman a eu à gérer à La Rinissé et notamment l'ahurissant épisode des plaques qui grattaient atrocement Petit Brun un jour de mai où nous étions allés chez l'osthéopathe il y a deux ans. Qui disparurent huit heures après et un rendez-vous en urgence chez l'homéopathe).

Donc, depuis fin septembre, Petit Brun prenait des gouttes anti-chat. Et le sort de Tihi, notre chat domestique, restait en suspens. Il va de soi que nous allons devoir nous séparer d'elle, à contre-cœur, mais Petit Brun ne va pas prendre des gouttes à vie, déjà qu'il faudra un traitement pendant les six mois qui suivront le départ de Tihi, le temps que tous les poils disparaissent (on sera alors au printemps, il faudra y adjoindre le traitement anti-graminées, mmmh).
TihiCar ce chat, nous l'avons adopté un peu par hasard il y a sept ans (on nous avait mis sur la piste d'un chat blanc perdu dans une résidence, en fait, le chat blanc profitait de l'absence de ses maîtres pour aller se faire nourrir par tout le quartier. En frappant à une porte pour savoir si quelqu'un l'avait vu, on était tombé sur la maîtresse de Tihi, qui se séparait d'elle parce que, soi disant, ce chat tricolore ne s'entendait pas avec les autres chats et chiens – il y avait une vraie ménagerie dans cette maison). Elle a d'abord été très farouche, ne sortant pas de sous le canapé de notre premier appartement, puis se sentant beaucoup plus à l'aise dans le second (et ravageant ledit canapé au lieu de faire ses griffes sur les griffoirs dans lesquels nous avions investi). Un peu moins quand les enfants (et donc le bruit, les cris d'enthousiasme, les courses au chat) sont arrivés, jusqu'à développer des pellicules (si, si) et des problèmes de rein. Arrivée dans la petite maison, elle, qui soi disant était faite pour la vie en appartement car elle ne sortait jamais chez sa première propriétaire, passait sa vie dehors en compagnie de tous les matous du quartier. On nous a même rapporté des scènes de sérénade, Tihi dans la jardinière du salon, trois galants perchés sur le toit du minibus. Envolés les problèmes de pellicules, elle a des reins de jeune fille (elle qui a 12 ans, soit 65 ans d'âge humain). Une histoire de symptômes de dépression, m'a expliqué le nouveau véto (mouarf).
Il fut envisagé un temps qu'elle aille chez Grand-maman et Grand-père, bien ceux-ci soient réticents du fait des deux rues qui longent leur jardin, traumatisés par les précédents chats qui ont fini tragiquement écrasés sur la route. Mais allergologue n°2 a écarté cette solution : Petit Brun devrait prendre des gouttes la veille de chaque visite ou séjour chez ses grands-parents et pendant toute la durée du séjour (pratique).
Il reste l'option d'une colocation dans le 19e, mais après la liberté connue dans la petite rue, Tihi ne retomberait-elle pas malade ? Et si on essaye de lui trouver une famille d'accueil dans le quartier (il y a des panneaux déplorant des chats perdus affichés un peu partout, peut-être pourrait-on trouver des amis des chats ?), ne reviendrait-elle pas à la maison (je spécule peut-être beaucoup sur l'attachement que nous porte cette dame chat).

Mais une solution doit être trouvée... et il va bien falloir se décider.

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