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La petite maison dans la banlieue

Lundi matin

30 Janvier 2017, 21:52pm

Publié par lapetitemaison

Lundi matin

Lundi matin, après avoir déposé les enfants à l'école, je commence ma journée au Neptune. Sympathique café aux tables en formica, qui ne me propose même pas le wifi gratuit et qui a sa bande d'habitués autour du patron (qui attend de rejoindre sa femme à Bordeaux et de démarrer une autre vie là-bas) et la serveuse québécoise qui rapporte chaque évènement de l'actualité au Nord de l'Amérique. Il a surtout l'avantage d'être ouvert à 8 h 30, contrairement aux autres établissements plus boboisés du coin (avec déco ad hoc, smoothies healthy et wifi gratuit).

Pour 2,20 euros l'allongé, j'y reste deux heures, me réjouissant d'avoir exigé d'investir dans un Macbook (parce que c'est très léger et que cela ne me démonte pas l'épaule), partageant le wifi de mon téléphone sur mon ordi pour pouvoir travailler (#callmeMcGyver).

En liaison avec le bureau par messagerie instantanée (histoire que personne ne me croie au bistrot - sic -) je prépare, relis les articles que j'avais pris avec moi vendredi avant de partir, ce qui demande un peu d'organisation. Plus les lundi passent, moins je suis productive. L'accumulation de fatigue, le sentiment d'être décalée sans doute.

Je travaille avec Ouï FM en fond sonore, j'ai l'impression de retourner dans les années 1990-2000, c'est la même bande-son, en revanche, je pleure au moment de la coupure de la pub et du live du matin : j'avais oublié comme c'était mauvais.

A 10 h 30, je remballe mes affaires, je rapporte ma tasse au comptoir, je règle mon café et je pars chercher Nimbus à l'école : si j'erre dans les bars dès poltron-minet, c'est pour emmener Nimbus à son rendez-vous d'orthophoniste à... 11 heures.

Mille rouge, centaines bleues, dizaines vertes et unités jaunes : notre nouveau code couleur.

Mille rouge, centaines bleues, dizaines vertes et unités jaunes : notre nouveau code couleur.

Fin novembre, j'ai été convoquée par l'institutrice de Nimbus (que j'avais déjà été voir fin septembre pour "faire un point"). Là, il s'agissait de parler "de la vie scolaire" de Nimbus. Je ne voyais pas très bien de quoi on allait parler : était-ce un caïd de la cour de récré ? La tête pensante de tous les coups fourrés ?

Que nenni (au final, cela aurait été peut-être plus simple à gérer. Quoique). Nimbus devait effectuer un bilan logico-mathématiques, pour cerner ses difficultés à passer à l'abstraction en maths (comprendre : calculer de tête, différencier les centaines, dizaines, unités, etc.)

Commença alors quinze jours de quête acharnée d'une orthophoniste qui spécialisée dans la rééducation des maths. Car tout le monde ne peut pas faire passer de bilan logico-mathématiques. A base de messages téléphoniques sur des répondeurs que personne ne consulte plus (dont ceux d'orthophonistes prénommées Roseline, Geneviève, Claudine, qui étaient sans doute en préretraite), de SMS envoyés comme autant de bouteilles à la mer, de réseautage intense… Celle indiquée par l'école ne m'a tout simplement jamais répondu.

Au final, nous avons atterri chez Marie, aiguillés par l'orthophoniste d'Asparagus, qui nous a orienté vers une première orthophoniste, qui ne pouvait pas nous prendre mais qui connaissait celle-ci… Qui m'a rappelée un soir à 20 h "j'ai vu au son de votre voix que vous étiez un peu en panique". Tu m'étonnes, on est mi-décembre, mon gamin galère en maths et je dois trouver une aiguille (toi, l'orthophoniste spécialisée dans les maths) dans une botte de foin. Bilan le premier lundi des vacances de Noël (merci le télétravail), et choix cornélien d'un créneau : "lundi 11 heures, mercredi à 12 heures ou bien vendredi 11 heures, que préférez-vous ?!"

Bilan de ces cinq semaines : nous avons commandé du matériel Montessori pour compter, décomposer les nombres et faire des additions et des soustractions, ce qui effectivement donne un bon coup de pouce à Nimbus et l'aide à lire les nombres. Nimbus est ravi de cette escapade (qui lui permet de s'échapper de l'école le lundi), en confiance avec Marie et plus à l'aise en classe.

De mon côté, j'ai compris que les déjeuners du lundi, c'était fini, et que ce serait une salade au bureau, que la journée était forcément décalée par rapport au reste de la rédaction et beaucoup plus fatigante. Mais si cela permet à Nimbus de ne pas être fâché avec les maths pour le reste de sa scolarité... C'est le prix !

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