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La petite maison dans la banlieue

Allo, Pôle emploi ?

27 Mai 2019, 19:35pm

Publié par lapetitemaison

Allo, Pôle emploi ?

Ce matin, j'avais rendez-vous - au téléphone - avec ma conseillère Pôle emploi. Alors oui, cela fait beaucoup trop longtemps que je n'ai pas activé ce blog, et depuis quinze jours que j'ai commencé une formation en rézosociaux, je culpabilise grave, chère lectrice, cher lecteur, de te laisser sans post, dans le flou, au risque de te perdre à jamais.

Donc ! En mai, fais ce qu'il te plaît, okay, mais en mai, surtout, fais le grand ménage de printemps, réorganise ce blog, change l'interface, mets des mot-clés partout partout et des photos, de la vidéo, de l'interaction, fais-toi un planning de publication, toussa toussa.

Ce n'est pas que je n'y avais pas pensé plus tôt, notez bien. Mais entre l'expédition catacombes, j'ai effectivement enfin été licenciée (alleluia, dix-huit mois que j'attendais ça), puis j'ai attendu des news de pole emploi, qui me filait rencard pendant les vacances, oui, mais, non, on va décaler. Je vous passe les difficultés techniques à changer de rendez-vous, merci la plate-forme du 3949, et donc j'ai finalement vu le même jour et ma conseillère CSP (contrat de sécurisation professionnelle. Du chômage, mais pas vraiment, puisque je perçois pendant un an mon salaire net à 100 euros près. Moi qui n'avait jamais perçu le moindre euro de Pôle emploi les fois précédentes, because la carence de mon solde de tout compte, ce n'est pas du tout le même stress !) et ma nouvelle conseillère du cabinet de reclassement. Le tout avant de commencer ma fameuse formation, dont je te reparlerai, puisqu'elle m'occupera jusqu'au 2 août inclus.

Je te passe aussi, en avril, un petit orteil traumatisé au yoga qui m'a quelque peu ralentie, et puis surtout, ces énormes coups de barre à gérer. La décompression. J'ai eu peur en commençant ma formation de les retrouver après 15 jours de vacances scolaires, et puis ça a l'air d'aller, ouf.

Donc, ce matin, j'avais rendez-vous téléphonique. Entretemps, j'avais une série de travaux type les 12 travaux d'Hercule à relever – télétransmettre un Kbis de radiation de statut d'auto-entrepreneur, une attestation de la CAF stipulant que je n'avais jamais été en congé parental à 50 % à ma reprise de poste après la naissance de Colombine qui figurait mystérieusement dans mon dossier pôle emploi, compléter mon CV en ligne, joindre mon CV actualisé, lier mes compétences à mes expériences passées pour mettre en valeur toute l'étendue de mes talents, etc, etc. Pôle emploi m'avait déjà envoyé 3 mails (ce qui fait chaque fois que j'ai une notification dans ma boîte je flippe) pour me rappeler ce rendez-vous et me rappeler aussi que si je le loupais, je serai immédiatement radiée du CSP.

On avait dit 9 h du matin et je pensais arriver un peu plus tôt à ma formation et m'installer au café d'en face. Sauf que. Notre baby sitter des soirs de la semaine est partie plus tôt que la fin de l'année. Donc ce matin, pour soulager le Capitaine qui gère le soir, nous sommes partis à l'école en bus. Vers 9 heures, j'étais aux environs de la station de métro Opéra. Trop peur de louper le coup de fil, je remonte à la surface. Mais des cafés sur la place, il y en a peu d'ouvert.

8 h 56. Ni une, ni deux, j'entre dans le café de la Paix (après avoir cherché une entrée du côté du boulevard des Capucines : il n'y en a aucune). Une dame me demande si j'ai réservé - euh, non, je voudrais juste un café et un peu moins de bruit que le vacarme des travaux de ravalement sur la rue Scribe qui se fait un lifting géant. On m'indique une table où je me retrouve quasiment sur les genoux d'un couple que je trouve très bruyant.

Mon smartphone vieillit mal de la feuille et j'entends très très mal mes interlocuteurs. Mais au moins, je suis assise, presque dans le calme, il est 9 h 01, tout va bien.

9 h 10. Mon téléphone ne sonne toujours pas, aucun serveur ne se préoccupe de mon sort. Mes voisins parlent stratégie de communication - la dame est visiblement elle aussi en "reconversion professionnelle", pour dire pudiquement qu'on fait une formation pendant son chômage, mais elle a pris l'option petit-dej. Elle dit que les réseaux sociaux, on en fait tout un plat, alors que bon ok, c'est important mais pas trop. Je bous d'envie d'intervenir, mais le serveur vient enfin de m'accorder une minute d'attention pour prendre ma commande : un allongé, s'il vous plaît.

9 h 14. Je maudis mes parents de m'avoir éduquée dans le culte de la ponctualité, je m'abîme les yeux sur l'écran de mon portable pour vérifier si c'était moi qui devait appeler ma conseillère, mais non, c'est bien elle. Hors de question de bouger, en plus j'attends mon café maintenant.

9 h 16. J'envoie un sms à une copine de la formation pour lui dire que je vais avoir 30 min de retard.

9 h 18. Alléluia ! Le téléphone sonne, euh, vibre ! Derrière le numéro masqué, ma conseillère. Qui me demande si je vais bien en formation (oui), y compris l'après-midi (oui, bien sûr), elle vérifie que j'ai bien fait mes devoirs (oui), on tombe d'accord pour dire que je n'aurais pas mieux comme attestation de la CAF, que celle-ci tient déjà du miracle, et que donc (!) le plus simple serait de faire un courrier et d'y joindre une copie de l'attestation, à déposer dans la boîte du pôle emploi le plus proche. Tout ça pour ça. En attendant, elle doit m'envoyer le document à faire remplir par l'organisme de formation pour que je sois couverte niveau assurance (ça tombe bien, la rue du Faubourg St Martin où est sise la formation, est horriblement périlleuse pour les piétons). Nous reprenons un rendez-vous téléphonique pour dans un mois.

9 h 30. Je suis officiellement en retard à ma formation. C'est là que le serveur m'apporte la note, qui mérite vraiment son nom de douloureuse : 6 euros l'allongé pas sensationnel, avec sa petite galette de la trinitaine dans un emballage plastique. Punaise, 36 francs, ou une salade au Franprix ou une semaine de cafés au comptoir. La prochaine fois, je vais au Ritz.

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