Grosse fatigue
Certes, c'est la pire période de l'année, il fait nuit à 16 h 30, il faut
s'y habituer. Certes, les enfants sont revenus et il faut assurer le soir, la nuit (Petit Châtain a arrêté les couches, il était grand temps, mais les accidents continuent d'arriver deux à trois
fois par semaine). Certes, les ennuis au bureau (une sombre histoire de non-remplacement de mon congé maternité) n'incitent pas à la sérénité. Certes, nous avons connu depuis le début du mois une
vie sociale débordante comparé au désert de septembre-octobre où je passais mes soirées et mes week-ends à dormir pour tenir le choc, et notamment la semaine dernière, où nous avons profité du
passage des Brestoises : 4 soirées en une semaine, c'était sans doute trop.
Mais les analyses mensuelles ont fini par révéler une partie des raisons sans doute de mes malaises et de cette fatigue que siestes et nuits de 12 heures (une vraie marmotte, je vous dis) : une
anémie en fer, assez sérieuse pour nécessiter un triplement des compléments alimentaires, pas encore assez méchante pour être arrêtée directement, qui doit durer depuis octobre sans doute
(j'avais séché la prise de sang, qui devait tomber la semaine de l'enterrement de mon grand-père, et puis, les analyses ne sont pas obligatoires, m'avait-on rassurée. Pas obligatoires, mais bien
utiles quand même). Depuis, je mange religieusement des oranges (pour fixer le fer) et j'évite de prendre du thé (dommage, maintenant je le supporte et une boisson chaude réconfortante dans
l'après-midi me fait du bien), tisane obligatoire. Les garçons louchent le matin sur ma farandole de comprimés, notamment l'espèce de smarties marron (qui n'est pas au chocolat malheureusement),
et les bicolores vert et blanc, puis les petits jaunes, si mignons...
Colombine, elle, va très bien, elle me pompe toute mon énergie et danse la gigue toute la journée. Je suis assez spectique sur le régime oranges/compléments de fer même "spécial anémie" pour
remonter la pente en un mois, et vu que mon poste n'est pas aussi indispensable que prévu, autant ne pas jouer les martyres ni les prolongations. D'autant qu'être assise devient un peu douloureux
dans le dos (même dans mon super fauteuil de la maison), sans parler de la joie des transports en commun (alors que j'ai maintenant le trajet le plus doux possible et troqué le métro contre le
bus, ça va aussi vite et on est sûrs d'être assis à 90 % !)
Mais ça pourrait être pire : je ne suis ni alitée, ni hospitalisée... Mais après un premier trimestre à avoir l'impression de passer le cap Horn tous les jours sur la terre ferme, j'aurais bien
aimé profiter du fameux regain de forme du second trimestre, si ce n'est pas trop demander...