Préparatifs
Pour cause de mariage angevin, nous n'avions pas pu profiter du premier dimanche de l'Avent pour faire revêtir à la maison ses habits de fête. Chaque matin, on ouvre bien les cases du superbe
calendrier ramené par Grand-maman et Grand-père de Berlin, mais pour le reste, nous étions en retard. Même si cette année, nous serons sur les routes – crèche comprise – pour un Noël dans le
Morbihan chez Manée puis en Touraine chez Grand-maman et Grand-père, il fallait sortir des caisses où ils dormaient depuis l'année dernière les anges de la couronne de l'Avent (et rappeler à
Petit Brun qu'il n'y avait pas 5 dimanches avant Noël, mais bien 4, comme les 4 bougies), puis installer la crèche, les garçons faisant preuve d'une sagesse jusque-là peu observée – le Capitaine
avait même décrété qu'on irait pas chercher de sapin tellement ils étaient insupportables, mais il faisait beaucoup trop froid pour les laisser se dépenser ne serait-ce qu'une demi-heure dans le
jardin. C'était moi la plus punie des trois.
Une fois que les Rois mages et le chameau étaient en route sur le vieux buffet, le petit Jésus planqué dans le tiroir (surtout ne pas l'oublier en partant, on aurait l'air fin le 24 au soir sans
lui) que la Sainte Famille était bien installée sous son ciel étoilé dans la petite maison construite l'année dernière par le Capitaine, avec le petit sapin psychédélique rose et violet peint
l'année dernière à l'école par Petit Brun, trop content de le retrouver et de déballer avec soin les santons, je levais la punition et expédiait les hommes à la recherche du sapin (pourquoi en
aurais-je été privée, moi qui avait été sage toute l'année ?)
Le sapin se révéla, une fois déplié, touffu et surtout extrêmement piquant, à la longue, c'était une vraie torture de devoir l'apprêter, tellement nos mains nous piquaient. Il n'y avait pas de
sapin Nordmann, mais seulement des épicéas en pot, "mais ils ne perdent pas leurs épines", m'assurait le Capitaine (ce qui est faux, le nôtre perd ses épines quand même, même dans notre salon
inchauffable qui devrait lui permettre de les conserver plus longtemps).
Petit Châtain était trop content (moyennant un peu d'aide) d'installer l'étoile en haut du sapin, et finalement, il n'y avait pas besoin de camoufler le pot, tellement les branches étaient
chargées, les décorations les plus fragiles au sommet. On a repoussé la table de la salle à manger dans un coin : mais d'ici 15 jours, pas beaucoup de dîners ou de visites prévues, cela tombe
bien. Innovation de l'année : la guirlande électrique que les garçons adorent allumer dès le retour de l'école. L'année prochaine, on investit dans un disque de jolis chants de Noël pour avoir un
fond sonore digne de ce nom...