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La petite maison dans la banlieue

Quand ça ne tient qu'à un (coup de) fil

24 Novembre 2011, 22:19pm

Publié par lapetitemaisondanslabanlieue.over-blog.com

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Dès le matin, ça commençait mal. Personne n'était bien réveillé, le Capitaine était à la bourre, Petit Châtain de mauvais poil et moi guère mieux lunée. C'est alors que mon Ayaphone – comme dit Petit Brun – commença à sonner.

8 h 41: Appel manqué. Répondeur : « j'ai oublié mes clés à la maison, tu me rappelles ? »

8 h 46 : Cette fois-ci je décroche, aimable comme un dogue. C'est la lutte pour faire manger Petit Châtain, l'habiller, il veut aller sur le pot mais ne le remplit pas et l'heure avance inorexorablement. C'est déjà l'interview de l'invité sur France Inter (Alain Juppé qui devise sur les corridors humanitaires en Syrie, ai-je le temps d'imprimer), autant dire que la zone rouge est largement entamée. « C'est moi, je viens d'arriver au bureau et de m'apercevoir que j'ai oublié mes clefs ». Je passe le salon aux rayons X : « je les vois pas ».
« Je les ai laissées dans mon pantalon  [celui du soir, pas celui du bureau] ». Donc au premier. Et on est déjà grave à la bourre. « Tu peux enlever les tiennes de ton trousseau et me les laisser sous le paillasson ? » (sauf que je ferme le portail et que je claque le portillon depuis que les voisins nous ont dit qu'on était inconscients de partir sans fermer ledit portail. Qui s'ouvre tout seul.) On décide finalement de se donner rendez-vous devant l'école.

8 h 47 : Encore ! « On se donne bien rendez-vous devant l'école ? » « Oui, oui, j'y vais, là ».

9 h 05 : J'ai laissé un Petit Châtain aimable chez Fatiha, content d'être là, déposé un Petit Brun qui convenait que c'était bien, les matins sans crise. Le Capitaine nous attendait devant l'école, récupère mes clefs et repart. En récupérant mon vélo, je farfouille dans mon sac pour y trouver MES clés (indispensables pour laisser ledit vélo devant la gare dûment cadenassé) que le Capitaine doit m'avoir redéposé. Mais en fait non. Le voilà qui arrive (et hop ! j'ai loupé le train de 9 h 08).

10 h 01 : Me voilà enfin au bureau, non sans mal, le réseau étant un peu pertubé ce matin. Le temps de passer à l'administration déposer mon attestation de jour enfant malade, mes collègues m'alpaguent : « On a cherché à te joindre. Ton portable a sonné, puis ton poste aussi ». Merde, merde, merde. Un (en fait deux) appel sur le portable, un message sur le répondeur (« Oui, Fatiha m'a apppelé, Petit Châtain a rempli cinq couches, il a mal au ventre, ça va pas ») et un sur mon poste (à n'utiliser qu'en situation de crise). Alerte rouge. La journée vient à peine de commencer et je suis déjà épuisée.

10 h 05 : On convient avec le Capitaine de faire un point en début d'après-midi si Fatiha n'appelle pas. Cela devient inquiétant, cette diarrhée qui dure depuis dix jours (et si en mauvais parents, on laissait Petit Châtain sans soins ? Si cette diarrhée cachait un truc beaucoup plus grave ?) Je commence à psychoter.
14 heures : En rentrant de déjeuner, je m'aperçois que le Capitaine n'a pas appelé, ce qui me rassure à moitié. Je le rappelle pour faire le point sur le front sanitaire. Pas de nouvelles de Fatiha, mais ce serait bien de rappeller le médecin quand même, et « ta mère, si elle peut venir garder Petit Châtain ».
15 heures : « Bonjour vous êtes au bien au secrétariat du docteur B. Le secrétariat est exceptionnellement fermé cet après-midi, mais les docteurs B, V et T assurent leurs consultations. Nous sommes désolés de ce désagrément. Biiiip. »

« Bonjour, c'est la maman de Petit Châtain (avec la voix qui frise sur les aigus sans que je puisse le contrôler). Le docteur B l'a vu mardi, mais depuis, il a toujours des selles liquides, il en a fait six aujourd'hui (soyons précis). Vous pouvez me rappeler au 06 06... » (J'attends toujours du reste).
15 h 10 : « Mamaaaaaaaaaaaaaan (au secours !), Petit Châtain ne va pas mieux, Fatiha a appelé ce matin, est-ce que tu pourrais venir le garder demain (Dieu bénisse l'Education nationale, les mi-temps bien foutus qui libèrent le vendredi en entier ?) »

15 h 30 : Second point d'étape avec le Capitaine. « J'ai pas réussi à joindre le docteur, j'ai laissé un message, j'ai laissé un message sur le portable de Maman, c'est bizarre, c'est pas le même message que d'habitude, tu trouves ça normal ? »
16 h 43 : « C'est Maman, c'est ok pour garder Petit Châtain, mais pas trop tôt... » (merci, merci, merci, reconnaissance éternelle, etc.)
18 heures : heure à laquelle le Capitaine récupère Petit Châtain. Pas de coups de fil.
20 heures : Je rentre à la maison. Petit Châtain a passé la journée à dormir (matin et après-midi), « du coup, il pète la forme », me dit le Capitaine. Effectivement, il babille dans son lit alors son frère dort déjà à poings fermés. Il ne mange toujours rien... Son bol de riz est prêt pour demain... Ce n'est peut-être pas encore la peine d'appeler les urgences pédiatriques. Autant je déteste quand les enfants ont de la fièvre, autant l'absence de fièvre commence à me faire peur. Jusqu'ici on maîtrisait plutôt bien les maladies enfantines type bronchiolite, otite, rhino, angines... Mais on avait pas encore passé notre badge "gastro". Visiblement, on n'est pas prêts de l'avoir...

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A
Je n'ai jamais compris à quoi servait les répondeurs des médécins puisqu'ils ne rappellent JAMAIS!<br /> <br /> J'espère depuis que petit Chatain va mieux!
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L
<br /> <br /> ;-)<br /> <br /> <br /> Oui, merci, il va beaucoup mieux... On va pouvoir avoir un Noël non médicalisé ! (pour une fois)<br /> <br /> <br /> <br />
T
Alice souhaite un bon rétablissement à son cousin, visiblement il était temps que Grand Maman revienne en métropole ;-)
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