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La petite maison dans la banlieue

Coworking

26 Mars 2020, 21:44pm

Publié par lapetitemaison

Coworking

Quatre jours que je rebosse à distance, et me voilà retombée dans mon vieux travers d'espacement des publications. Car depuis lundi, je ne suis plus seulement professeure des écoles d'un continuum CP-5e, mais également à nouveau (et pour ma plus grande joie) travailleuse (pourvu que ça dure, parce que confinement + courrier donc journaux distribués un jour sur trois, ça va finir par laminer la presse écrite encore plus rapidement que le web et tous les investisseurs aux dents longues qui veulent se faire du fric vite fait bien fait). 

Le sous-sol de la maison est donc devenu un espace de coworking, avec annexe dans la cuisine. Le Capitaine dans son bureau, en visioconférence à peu près toute la journée, moi dans la chambre d'amis-salle télé-atelier couture. Ce deuxième espace a d'ailleurs connu un aménagement réclamé depuis belle lurette mais jamais encore concrétisé (merci le pangolin) : la pose d'étagères poour RANGER toutes mes affaires de couture, c'est trop beau. Bon, le problème c'est qu'après 8 h passées dans cette pièce, je n'ai plus du tout envie d'y retourner le soir, donc je couds très peu. Mais je ne désespère pas : les vacances arrivent. 

Ma table de couture enfin libérée, j'ai pu y installer mon ordinateur du bureau que j'avais été récupérer en voiture jeudi dernier, installé le soir même pour m'apercevoir qu'il me manquait un câble pour connecter mon deuxième écran. Un seul câble vous manque et toute l'organisation est menacée. On en a commandé un en ligne le soir même (mal, très mal, mais bon), qui devait arriver lundi, et devant la crainte de ne pas le recevoir, j'ai lancé un appel aux amis (chou blanc), avant de trouver via un réseau de voisins (ouf). 

J'ai une deuxième collègue de coworking, beaucoup plus intrusive que le Capitaine, qui n'est pas trop gênant et gère même la cantine scolaire : Colombine, qui s'est installée sur l'ancienne table de cuisine de mes grands-parents à Alger, devenue ensuite sous table du bureau de mon grand-père, puis table de notre cuisine à Paris, puis table d'appoint... Elle trouve là un nouvel emploi.

Coworking

Ce n'est pas du tout la première fois que je télétravaille depuis la maison : c'était communément admis dans deux de mes précédentes entreprises, et cela fait donc dix ans que je pratique le télétravail, avec soulagement quand les enfants étaient malades et petits, ou quand nous avions des galères de crèche ou de nounou. Cela m'avait même été imposé médicalement parlant quand j'attendais Colombine (une grossesse vraiment cool). 

Colombine est donc une collègue extrêmement ordonnée, comme en témoigne ce bureau rangé au cordeau. En revanche, niveau management, elle se révèle peu autonome, rétive, marchant au chantage ("ok, je fais les syllabes et j'ai un podcass" - oui, les podcasts me sauvent relativement la vie en ce moment), exigeante dans ses revendications ("je veux des coloriages sinon je fais pas les mots).

Son heure de productivité maximale se situe entre 9 h et 10 h (ça tombe bien, cela démarre plutôt calmement de mon côté). J'en profite pour écluser nouveaux sons, syllabes, mots et phrases. Pour la suite, cela se corse. Il faut donc supporter les histoires en musique (deux épisodes ça va, dix bonjour les dégâts), les dix épisodes du feuilleton d'Artemis (normalement l'intégralité sera disponible d'ici à la fin du confinement) pour arriver à boucler le fichier d'écriture, celui de maths. Sans compter de nombreux coloriages, réalisés avec beaucoup d'application il est vrai. Après, je lâche l'affaire sur les devoirs du soir.

Et les grands pendant ce temps ? La première semaine nous nous sommes félicités de l'autonomie et de la maturité d'Asparagus, qui trouvait sur Pronote de quoi occuper ses journées. En deuxième semaine, nous avons déchanté : certes, il est autonome mais il faut. Tout. Vérifier. Et repasser sans cesse sur Pronote et re-véirfier que les choses soient faites. 

Mais la surveillance est moins rapprochée que pour Nimbus. Installé dans la cuisine, pas trop loin de notre terrier de coworking, il a lui aussi tout un programme (qui nécessite néanmoins d'imprimer une demi-ramette de papier par semaine) à suivre, encore faut-il que son attention à lui suive et ne décroche pas trop longtemps... Entre un début de semaine ultra chargé (six pages d'exercice de maths) et une fin plus allégée, il faut marquer le tempo et répartir les sujets sur trois ou deux jours. Depuis hier, heureusement, les temps à consacrer à chaque matière sont indiqués. Conclusion : Nimbus y passe beaucoup trop de temps, mais il semblerait que nous ayons trouvé un rythme, pas toujours très harmonieux. Mais un rythme. Et c'est déjà ça. 

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