Nuit blanche dans la banlieue
Pour commencer, je suis rentrée tard d'un dîner de filles tellement sympa qu'à force de refaire le monde autour de moules-frites qui n'avaient plus vraiment la frite (mais les restos autour
d'Opéra sont plein de touristes japonais, c'est central et exotique). Et même raccompagnée en voiture, j'ai fermé l'oeil à minuit cinq. Pour le rouvrir à minuit six. Petit Brun étant frappé d'une
sorte de gastro-entérite fulgurante, avec fièvre (l'animal refusait qu'on lui prenne la température, on a depuis investi dans un thermomètre frontal). Et diarrhée et vomissements. Nécessitant de
refaire NOTRE lit (pas de bol), de le changer trois fois de pyjama et de lessiver le sol de leur chambre (et de la salle de bain). Avec des réveils toutes les heures environ, et un Petit Brun
d'une humeur de dogue.
Problème numéro 1, à régler avec le Capitaine : qui s'occupe de Petit Brun ? Sachant que le jeudi/vendredi, c'est le pire créneau pour moi, que Grand-maman a une seule heure de cours, de 13 à 14
heures le vendredi... Et qu'on allait quand même pas appeler notre joker sur les coups de 1 heure, pour savoir si une fois encore, tante Anne pouvait nous sauver la vie (reconnaissance éternelle,
etc).
Quand malheureusement il s'est avéré qu'il était bien 7h 30 et qu'il faudrait aller au turbin (le Capitaine pouvant rester au moins le matin), je me suis aperçue que j'avais perdu l'élan de la
jeunesse après une nuit blanche. J'ai déposé un Petit Châtain particulièrement collant, en prévenant Fatiha que son frère avait été malade toute la nuit, mais que lui, a priori, a priori, ça
avait l'air d'aller... Et ai été avertie sur le quai de la gare par le Capitaine que le sort s'acharnait contre nous :
1/ pas de joker disponible jeudi et vendredi. Le Capitaine, de toute façon rétamé par cette charmante nuit, garderait Petit Brun aujourd'hui.
2/ pas de médecin (homéopathe, on a bien retiendu la leçon, et comme il y a du mieux avec l'eczéma de Petit Brun, hors de question de tuer dans l'oeuf cette légère amélioration avec des
antibiotiques) disponible avant vendredi 18 heures. Mais Petit Brun peut prendre du Doliprane et du Smecta, quelle chance, sachant qu'il ne veut ingurgiter ni l'un, ni l'autre. Et quelques
granules en attendant.
3/ Pour vendredi, Grand-maman ne pouvant arriver sur zone qu'à 15 heures, l'option qui se dessinait était la suivante : poser un jour "enfant malade". Et comme je n'avais pas encore entamé mon
stock de 2011 - six par an -, c'était l'occasion ou jamais.
Mes chefs ont vaguement compris que je ne travaillerai pas demain, malgré quelques incursions : "tu prends vraiment un jour ? Tu ne peux pas travailler de chez toi ?" (euh, comment te dire...
avec un enfant diarrhéique, va relire des papiers et envoyer des newsletters...)
Donc, oui, demain, je garde le Petit Brun (presque plus) malade. Et je travaillerai. Un peu. Pendant la sieste. Je n'ai pas le choix : un jour off, c'est deux fois plus de boulot derrière...