Février en vrac
Petit billet griffonné à la hâte, six heures avant le départ au ki, (oui, nous partons demain dès [bien avant] l'aube. Parce qu'il y aurait de prévu des bouchons dès six heures sur l'A6. Pfiou, vivement que l'on quitte l'autoroute pour prendre la clé des champs à travers le Jura pour rejoindre la Suisse tranquillou).
Comme cette valise l'atteste, février a été un mois riche en préparation de sacs. Petit Brun et Petit Châtain sont partis au chalet avec leur grand-mère, qui a survécu à six heures de train et deux changements. Il paraît que ce sont des as du ski, que leurs joues sont rouges comme des pommes d'api, qu'ils ont bon appétit (à base de röstis, de frites, de saucisses et de chocolat, si Petit Châtain pouvait s'épaissir un peu) et qu'ils dorment 12 heures par nuit.
Colombine a été enfant unique cette semaine. La maison était particulièrement silencieuse, elle a pu ramper à travers tout le salon, j'ai fini par remonter tout ce qui traînait à la cave de ses affaires dans sa chambre (et découvrir avec effarement que tout le tiroir sous son lit est rempli à ras bord de livres d'enfant...), il ne reste plus qu'à accrocher les cadres sur les murs. Elle a dit ses premiers mots (puisque personne n'occupait le micro à sa place) : "ma ma ma" pour ma pomme et "pa pa pa" pour son père. Et a beaucoup pleuré quand elle s'est aperçue que son père était rentré seul de la gare et que ses frères n'étaient plus là. J'attends de voir les retrouvailles. Pour le reste, elle est toujours aussi facile et tranquille, même quand sa température fait du yoyo.
Sinon, j'ai beaucoup travaillé ces temps-ci, rentrant d'autant plus tard que le Capitaine était en télétravail avec Colombine. Que comme aujourd'hui, je n'ai ni vue ce matin (tout le monde dormait quand je suis partie) ni ce soir (elle était déjà couchée). Mais je n'avais pas envie de travailler en vacances (étrange, non ?)
J'ai quand même eu l'occasion d'aller au cinéma voir Ida, film de Pawel Pawlikowski. S'il passe encore près de chez vous, courez-y. Pologne, années 1960. Une jeune nonne sur le point de prononcer ses vœux renoue avec sa famille, enfin ce qu'il en reste. La photographie est magnifique, il y a des forêts, c'est en noir et blanc, un orchestre de jazz avec un saxo alto... On reste encore longtemps sous le charme. En plus, on peut prendre un verre au bar du cinéma (des Cinéastes) avant la séance, et il y a un tarif famille nombreuse, même le soir. Que demande le peuple ? Pas grand chose, si ce n'est plus de sous à la fin du mois (et plus de temps !) pour aller au ciné plus souvent !