Parenthèse enneigée
On l'aura mérité, notre paradis blanc. Un départ avant le jour de la petite maison, à 6h 30. Petit Brun et Petit Châtain ne se sont jamais rendormis et ont très mal petit déjeuné de cookies et de
leur biberon déjà préparés. Les ennuis ont commencé dès le péage de l'A6. Ce qui fait qu'avant Beaune, après avoir déjeuné à 11 heures à l'autogrill du Chien Blanc (dont l'hygiène commençait
salement à désirer), nous avons pris la tangente. Un bout d'A36, un peu d'A39 et les chemins des écoliers à travers le Jura et arriver en Suisse, à Jougne... 9 heures après notre départ.
Il nous restait encore deux heures de route pour rejoindre le chalet. Les vacances pouvaient commencer. C'est fou comme au bout de 48 heures, on se sent reposés (malgré des nuits merdiques, Petit
Brun se grattant comme jamais les deux premières nuits. Depuis qu'il dort par terre, sur la couette des couleurs, la lumière allumée, cela va bizarrement mieux. Et c'est Petit Châtain qui se
réveille, parce que la lumière le gêne. Soupir).
Le changement de rythme (lever 8 heures, école de ski 10-12 heures pour Petit Brun, ski pour ses parents, Petit Châtain étant sous la garde de la fée Morgane, notre baby sitter, déjeuner, sieste
ou ski, goûter, jeux/bains, dîner) d'objectifs de la journée ("qu'est ce qu'on va manger ?" ; "on skie ce matin ou cet après-midi ?" ; "fondue ou pas fondue ?" ; "Coop ou Pernet ?" ; "neigera,
neigera pas ?")... change de la précipitation parisienne. Le rythme suisse aidant considérablement à ralentir le tempo.
Petit Brun - ou plutôt Bedit Brun, comme on dit ici, en suisse allemand - a commencé les cours de "ki" avec délices. Enfin, le premier jour, on est passé à deux doigts de l'accident en le
retrouvant en pleurs au jardin des neiges, avec une envie pressante qu'il n'avait pas osé exprimer aux moniteurs. Mais le soir, il "kiait" dans le jardin de Bonne-Maman, pendant que Petit Châtain
faisait de la luge. Le lendemain, "j'ai mes bottes de "ki", mes gants, mon bonnet..." mais pas son masque, comme on s'en est aperçus sur le parking du Wispile. On l'a retrouvé deux heures après
avachi sur un pouf. Mais après le déjeuner, point de sieste : il partit avec le Capitaine "kier". Ce dernier pensait rentrer au bout d'une heure. Que nenni. Ils ne sont rentrés qu'à la fermeture
des pistes, Petit Brun triomphant, le Capitaine épuisé d'avoir skié courbé en deux - il tenait ses bâtons à hauteur de Petit Brun pour que celui-ci s'y tienne, une technique que nous avions
repérée sur les pistes.
Demain, promis, je les accompagne....