L'été indien
Profiter de ces journées incroyables, chaudes et ensoleillées. Qui font gagner 15 jours avant de remettre le chauffage en route, avant d'aller faire le plein d'affaires d'hiver pour Petit Brun.
Petit Châtain, en bon cadet, profitera des affaires de son aîné, mais on lui trouvera bien quelque chose de neuf, histoire de ne pas trop le traumatiser. De toute façon, en ce moment la seule
chose qui fasse plaisir à Petit Châtain est de faire des puzzles. Dès le lever. Chez la nounou (qui le laisse seul dans une pièce pour que les plus jeunes ne le dérangent pas). En rentrant, en
écoutant l'histoire et de s'endormir avec ladite boîte du puzzle. Qui comprend 45 pièces, ma fierté maternelle est au top (refusant d'entendre qu'à force de le faire avec son frère, il doit tout
simplement le connaître par cœur, le bougre).
Laver le linge et pouvoir le faire sécher en clin d'œil sur le fil, évitant la case pressing pour les housses de couette, un peu pénibles en hiver. Ne plus faire tourner le sèche-linge, petite
entorse écologique. J'ai dans la tête la chanson de Joe Dassin, sauf que présentement, au lieu de marcher au bord d'une plage dans une robe blanche qui me ferait ressembler à une aquarelle de
Marie Laurencin, je suis coincée au bureau la plupart du temps, profitant certes de la pause déjeuner pour pique-niquer (fin du mois=plus de tickets restau=boîtes maison) avé les collègues sur
les quais de Seine, à zieuter les apparts de la rive d'en face, surtout ceux des derniers étages en jouant au juste prix de l'immobilier... Un exemplaire du Monde sous les fesses (les
pelouses sont manifestement copieusement arrosées peu de temps avant notre arrivée) et l'on fait le plein de soleil, en sachant que ça ne durera pas.
Ephémère aussi, notre première récolte de figues. L'an dernier, Edouard et Anne-DoDominique nous avaient offert pour nos 60 ans un figuier. Dûment planté, arrosé, chouchouté (grosse angoisse en
avril, pendant la sécheresse quand les premiers bébés figues ont grillé sur place par manque d'eau). Au final, notre première cueillette (à la lampe de poche, le problème de l'été indien, c'est
que la nuit tombe plus tôt) a rassemblé 400 g de figues (celle à gauche, c'est une Turque, depuis transformée en confiture. A droite, notre production maison, goûteuse, et parfois pleine de vers,
les joies de la culture sans pesticides sans doute !). Pas assez pour faire un pot de confiture, mais suffisant pour que chacun puisse y goûter ! En escomptant déjà que la récolte de l'an
prochain soit plus fructueuse.
Nous avons prévu de camper ce week-end dans notre jardin, peut-être d'y lézarder un peu. Il faut que je taille les rosiers, que je fasse la guerre aux mauvaises herbes. Des amis passeront
peut-être prendre un café. Si je suis très courageuse (mais je doute de l'être), j'irais faire un tour à la médiathèque prendre de quoi m'évader en prenant le train et courir les magasins pour
rhabiller Petit Brun. Qui, bien que ne prenant plus de produits laitiers depuis le mois de janvier, ne cesse de pousser. Peut-être même qu'on arrivera à terminer les travaux du
sous-sol – en stand by – et que je me mettrai enfin à faire les albums photos en souffrance. J'arriverai peut-être à écrire ce billet post-colombien pour lequel je ne trouve pas le temps et à
commander des tirages des photos. Ou alors, j'attends les soirées pluvieuses et froides d'octobre (le vrai) et je profite de ces derniers cadeaux de l'été. Allez expliquer ensuite à Petit Brun
que c'est l'automne depuis le 23 septembre "super, les feuilles vont tomber et on va courir dedans"…