Chez l'osthéopathe
Pour dévier les "Pourquoi" de Petit Brun, on a pas parlé d'osthéopathe. Mais de kiné, c'est plus passe-partout, et puis il en a déjà vu à Paris, pour soigner ses bronchiolites. J'ai donc retrouvé
Grand-maman et Petit Brun entre midi et deux, rendez-vous que je pensais avoir habilement placé, sauf qu'entretemps un tsunami a déferlé sur le bureau. C'est donc avec la mine défaite, l'air
hagard, que je suis entrée dans le cabinet, avec un Petit Brun plus collant que jamais - mais on ne s'était pas vu depuis dimanche. L'osthéopathe a dû penser que j'étais complètement
dépressive.
Il a été très gentil et d'une patience rare avec Petit Brun, qui avait décidé de passer en mode "gros bébé". Je ne sais même pas comment il a pu enchaîner les manipulations sans être distrait par
les miaulements de Petit Brun, les "un câlin, maman" et autres serrage de mains comme si on était restéscollés-serrés pendant trois ans. Mais il restait très zen, avec sa blouse blanche col Mao,
comme son Bouddha- pied de lampe.
Le cas de Petit Brun a l'air donc d'être pas trop dramatique ni désespéré (mais on se revoit dans trois semaines, hein. Toujours à l'heure du déjeuner, mais un mercredi, histoire que Grand-maman
puisse servir de chauffeur à Petit Brun. Drôle tous ces praticiens qui s'occupent d'enfants mais qui ne travaillent pas le samedi matin...).
Entretemps, il faut expliquer à Petit Brun qu'on peut se quitter un peu, et qu'il n'est pas obligé de se gratter furieusement à chaque séparation/contrariété (oui, la prochaine fois, on s'allonge
sur le divan du psy. Ce qui me permettra de faire une sieste. Là, être accroupie devant la table, à jeun, j'ai frisé la chute de tension).