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La petite maison dans la banlieue

On fait le bilan ?

19 Juin 2011, 19:18pm

Publié par lapetitemaisondanslabanlieue.over-blog.com

Mercredi, on avait rendez-vous chez le docteur Lumière, pas revue depuis fin février. Si elle a reconnu les énormes reculs de l'eczéma, quasiment disparu, la guerre n'est pas pourtant gagnée. Loin de là. « Il ne faut pas relâcher la pression sur l'alimentation, lâcha-t-elle, alors que je venais d'avouer avoir cessé de mettre germes de blé et levure de bière dans le porridge matinal, puisque Petit Brun avait cessé d'en prendre aux vacances de Pâques. Celui-ci, qui attendait du rendez-vous l'autorisation de reprendre une alimentation lactée normale (on réintroduit un peu, tout en surveillant la peau de très près, ralentissant la cadence au moindre gratouillis), s'est vu prescrire du lait de riz. Et le report à l'entrée à la grande école (putain, deux ans) du retour du lait dans son assiette. C'était pas gagné, et le Capitaine était franchement découragé le soir. Il faut dire que la préparation des repas le soir est une contrainte, que nous attendons toujours les fameux tupperware de la mairie. Et que le lait de riz... ça coûte un bras (2 euros le litre). Et Petit Brun allait-il le trouver bon, lui qui, en ce moment, n'aime plus les tomates un matin, les poires le lendemain et réclame les courgettes qu'il détestait la semaine passée ? Comme l'avait dit le docteur Lumière, on ne pouvait pas non plus lui administrer des granules homéopathiques à jets continus. Il fallait le guérir. Et préparer l'hiver prochain et le retour possible - mais gérable - des crises. Un bilan de l'été serait fait à la rentrée, fin septembre. D'ici là, on ne lâche rien... Et on se met au lait de riz, c'est exquis !

Jeudi, favorisée par les rendez-vous octroyés au hasard par Nathalie, j'arrivai à 8 h 30 à l'école (chance, ça aurait pu être 12 h ou 16 h 40, beaucoup moins évident !). Pour le bilan de l'année de Titouan, basé sur le commentaire de son livret scolaire (c'est pas de la rigolade, l'école, même maternelle). Nous étions donc ridiculement assises sur les chaises de la classe, ambiance Boucle d'or à l'école des ours et nous ne savions pas très bien comment commencer toutes les deux. Heureusement, l'Education nationale veille, et avait un canevas tout prêt pour faire le bilan de l'année de Petit Brun. « Les résultats de ces évaluations ne doivent pas être considérées comme une photographie figée de ses compétences », était-il inscrit sur le fameux livret. Il s'agit de sonder l'appropriation du langage, la découverte de l'écrit, l'apprentissage de la vie en classe (« devenir élève »), l'expression corporelle (le sport, quoi), la découverte du monde et l'imagination, la création. Pas de note (première année de maternelle, quand même), non, mais un codage (ben école quand même, hein) : ECA ou CA signifiant en cours d'acquisition, NA non acquis et ? pas de réponse de l'élève (à mon avis, ça doit puer et signifier le passage par la case psy direct).

Petit Brun n'a aucun problème pour s'exprimer, ni pour comprendre. En revanche, dans les activités en groupe, selon Nathalie, il a du mal à comprendre une histoire racontée sans images et n'a pas compris la portée d'un apprentissage en groupe (traduction : Petit Brun préfère bavarder avec ses copains, le bougre). C'est qu'il a, à la lecture de son livret, des petites difficultés à devenir élève (pour respecter les autres, les règles de la vie commune et accepter la frustation. J'imagine les mêmes notions appliquées à un entretien annuel dans une entreprise, ce serait cocasse...), mais « rien de grave », m'assure Nathalie (ben oui, il a que 4 ans depuis un mois. Et qu'a-t-elle dit à ceux qui pleuraient au premier trimestre dès que l'heure de la cantine approchait et que les parents ont dû reprendre à la maison tellement la journée était difficile pour les enfants ???)

En revanche, aucun problème pour les activités physiques (sauter, courir de différentes façons – « ça, je m'en étais rendu compte » a soupiré le Capitaine) ou artistiques (ouf !). Non, le problème se situe plutôt du côté de « l'approche des nombres et des quantités ». « Ce n'est pas qu'il n'a pas de mémoire, tente de me rassurer Nathalie, mais il a du mal avec les suites de nombres. Il faudra lui faire compter les réverbères, les voitures, jouer aux petits chevaux, au jeu de l'oie cet été ».

Dans les devoirs de vacances : surveiller la prise en main du crayon (« pour ne pas avoir de blocage plus tard pour apprendre à écrire en cursive ») et forcer l'air de rien, le dilettante à compter à plus de 2 (comme il est aujourd'hui inscrit dans son livret scolaire. Bon, quand il postulera à des classes prépas, on sera pas obligés de leur dire...) Du coup, on chante "1,2,3 nous irons au bois" en boucle dès que possible.

J'aurais presque préféré qu'on me dise, comme dans une autre école, « Petit Brun sait se déshabiller et se rhabiller pour aller aux toilettes. C'est le principal », au lieu d'être déjà en devoirs de vacances cet été...

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A
<br /> Ouh la la quelle pression les livrets de petite section... ;-) Merci, maintenant je sais à quoi m'attendre pour l'année prochaine !<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> c'est le langage Educ nat qui fait peur... Sinon, l'entretien était plutôt sympa ! Et j'aurais même dû venir avec lui, m'a-t-on dit le lendemain, puisqu'il est le premier concerné (mais je suis<br /> pas sûre qu'il ait mesuré la hauteur de l'enjeu...)<br /> <br /> <br /> <br />