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La petite maison dans la banlieue

Boys in London

17 Avril 2013, 21:23pm

Publié par lapetitemaison

BoysinLondon

Samedi, les garçons ont pris la première fois l'Eurostar avec leur père, direction Londres pour le baptême de leur petit cousin. Sans Colombine ni moi, Londres avec nous ce sera pour une prochaine fois, le temps de faire des papiers à la petite sœur... Déjà, Petit Châtain a franchi les frontières avec des papiers pas en règle : depuis quatre ans, il se trimballe une carte d'identité où il est de sexe... féminin. On a bien tenté de lui refaire des papiers où il serait un petit garçon, las, deux fois la carte est revenue avec la même erreur. La deuxième fois, c'était à la veille de prendre un vol pour le Pays basque. L'employée de la mairie nous avait alors conseillé de tenter le coup avec la vieille carte, et, de fait, personne n'avait rien dit. Pour le voyage outre-Manche, on a bien tenté de faire faire un passeport – mais on s'y est pris trop tard, le temps de réunir l'enfant, les photos où il a l'air d'un repris de justice et les timbres fiscaux et autres justificatifs de domicile. Une nouvelle fois, il fallait utiliser la vieille carte. Le Capitaine avait paré le coup avec le livret de famille et – sait-on jamais – un extrait d'acte de naissance. Une nouvelle fois, Petit Châtain a franchi les contrôles sans encombre.
Il a fallu ensuite régler la question épineuse des trajets jusqu'à la gare du Nord. Car très vite, nous nous sommes heurtés à l'écueil de la Sécurité routière : aucun taxi ne voulait prendre le Capitaine et ses rejetons sans les fameux rehausseurs. "Et qu'est-ce je fais pendant trois jours de mes rehausseurs à Londres ?" a demandé le Capitaine. Personne ne savait. On s'est demandé un moment s'il était possible de les laisser à la consigne gare du Nord, mais je doutais que les rehausseurs puissent rentrer dans les casiers... Les Anglais, eux, ont l'exception qui confirme la règle du bloody rehausseur : dans les taxis, ils ne sont pas obligatoires...
Miracle, nous avons fini par trouver une compagnie de taxi spécialisée dans le transport de nains. Las, en s'y prenant la veille pour le lendemain, c'était mort pour le trajet aller. Finalement c'est JB qui s'y collait, et ça tombait plutôt bien, parce que Colombine a pris un biberon pile au moment du départ. Donc définitivement, je n'aurais pas pu les accompagner. Ajoutons à cela que la batterie du minibus était tombée en rade deux jours avant (nous avions tout juste pu rentrer à la maison et le garer dans le jardin, le tout aux environs de minuit, sinon c'est pas drôle) et que nous n'avions pas fait redémarrer la voiture depuis pour vérifier que tout fonctionnait...
Lundi soir, c'est un certain Georges qui les a ramenés à la maison. 50 euros le trajet (retard du train et embouteillages éventuels compris). Et ça les valait bien, d'après le Capitaine. Georges les attendait au bout du quai avec un petit panneau, a aidé à porter les sacs jusqu'à la voiture. Pas besoin de faire la queue, de supplier un taxi de les prendre, malgré les bagages et les enfants...
J'avais mis une tenue pour chaque jour dans la valise, deux pyjamas en cas d'accident, les sacs d'école étaient blindés de jeux de cartes, de livres et seul Nounours et le doudou baveux étaient sélectionnés pour le week-end. Il y avait également un pique-nique pour survivre dans l'Eurostar, les granules de Petit Brun et la trousse de pharmacie, les carnets de santé (sait-on jamais, si une visite aux urgences s'improvisait)...
J'étais bien triste qu'ils découvrent Londres sans moi. J'aurais bien voulu leur montrer l'école où j'allais (bon, le lycée, mais on va pas chipoter), juste en face du musée des dinosaures où ils ont passé leur samedi après-midi, prendre un vrai taxi anglais comme ils l'ont fait à la sortie du train et monter dans un bus à deux étages. Peut-être même qu'on aurait fait un détour par Abbotsbury Road pour leur montrer la maison où nous avions habité... J'étais bien triste de louper cette réunion familiale, d'enfin profiter un peu du héros de la fête, que nous voyons grandir photo après photo, petit film après petit film... De voir la maison, le quartier "pour de vrai"... Mais se promener avec un bébé de trois semaines qui prend un biberon – soit entre 30 minutes et une heure de pause – toutes les 3 à 4 heures, même si c'est une crème qui ne nous réveille qu'une fois dans la nuit, aurait été vraiment trop fatiguant.
Je peux donc résumer ces trois jours grâce aux bribes d'information glanées auprès des voyageurs :
"l'hôtel était top, le personnel aux petits soins"/"on a fait pleins d'exceptions, on a pas pris les granules le matin"/"ils ont mangé comme des chancres aux buffet du petit déjeuner"/"on a été au musée des dinosaures"/"c'était un peu Disneyland, on a passé notre temps à faire la queue, une demi-heure sous la pluie à l'entrée"/"on a été voir la maison de la reine, mais elle était pas là"/"ils m'ont réveillé à 6 h 30 [soit 7 h 30 heure française, normal quoi] je les ai mis devant un dessin animé, ils ont beaucoup regardé de DVD ce week-end"/"on a failli rater l'Eurostar au retour, Petit Châtain s'était endormi dans le métro"/on a pris un bus à deux étages, on était tout devant, on voyait les taxis anglais tout petits"...
... Et maintenant, ils savent dire "sank you merry meuch"... The british touch...

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T
Ah ah ah ! petite joueuse même pas cap de prendre l'eurostar avec colombine alors que la sirène a fait ses 12 heures d'avion (sans les heures d'attente et de transport pour aller et quitter<br /> l'aéroport) à un mois + 3 jours et ça fait, qui dit mieux ;-) le baby voyageur ça doit s'apprendre tôt ;-) !<br /> <br /> Tu diras à Colombine de ne pas s'inquiéter elle aussi elle aura un joli passeport pour prendre l'avion pour venir voir sa cousine ;-)
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