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La petite maison dans la banlieue

Les petits riens de juillet

3 Août 2018, 19:09pm

Publié par lapetitemaison

En juillet, à peine l'école était-elle finie que nous sommes parties avec Colombine nous mettre au vert pour quinze jours. Quinze jours à ne pas faire grand-chose, à profiter du jardin et de la piscine, à jouer et à goûter sous le cerisier, à tenter de faire la sieste, à gérer la jalousie de Colombine, obligée de partager avec ses cousines puisque DeuxAns, la plus jeune de mes nièces, m'appelait "Maman" et me suivait comme mon ombre, accrochée à ma main ou scotchée à mon épaule.

 

Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet

Quinze jours à profiter du soleil, à marcher pieds nus dans l'herbe, à regarder les nuages, et à s'extirper de ce nouveau rythme, pour tout de même préparer l'hiver : traditionnelle session de fournitures scolaires au Super U du coin tous les quatre, achat du premier sac à dos, le pack de l'Est, pour Asparagus – son cadeau d'anniversaire, choisi en grenat et garanti trente ans.

Deux happenings culturels, tout de même : la finale de la Coupe du monde (Colombine pleurait à chaque but et explosions de joie qui suivaient), et un ciné, "Le cercle littéraire de Guernesey" , excellente adaptation du "Cercle littéraire des éplucheurs de patate". Si vous n'avez ni vu ni lu l'un ou l'autre, c'est le moment de se rattraper (en commençant par le livre, c'est mieux !) 

Quinze jours de mise en vacances, une période de délestage au rythme d'une sizaine d'enfants nécessaire pour se couper des remous du bureau, avant de partir dans les Alpes Suisses une petite semaine tous les 5. C'était notre quatrième été là-bas, la dernière fois, Colombine était un bébé de 6 mois et avait profité… différemment du séjour. 

 

Les petits riens de juillet

Nous avions cinq jours dans les alpages, dont nous avons essayé de profiter au maximum, sachant que, si Colombine ne fait plus la sieste et qu'elle a suivi les plus grands toute la journée, elle n'a jamais que 5 ans. Elle a donc fini par faire des "siestes" dans la voiture au retour de certaines excursions – habitués de la plaine, nous avions oublié qu'en montagne, les kilomètres comptent double… et que l'été, c'est la fête des travaux !

Nous avons donc - aidés par une pluie de mousson - fait une pause, une journée "off" (passée à comploter pour mon anniversaire pour le reste de la maisonnée, je n'avais même plus le droit de rentrer dans le salon où des lutins s'agitaient tout en étant au supplice de ne pas me révéler les surprises prévues pour le lendemain), qui a fini, une fois le soleil revenu, en session à la super piscine municipale - toboggan et bassin extérieur avec jacuzzi géant et vue sur les Alpes.

 

Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet

Mais avant, nous avons passé une journée en Gruyère (non, pas la patrie du fromage à trous, ça c'est de l'EMMENTHAL, sachez-le une fois pour toutes !) Un coin riant de Suisse, dont l'emblème est donc une grue, et qui compte une chocolaterie, celle du fameux chocolat Cailler, produit avec du lait de la Gruyère, une production d'abord réservée au marché suisse, ces chanceux. 

Nous avions déjà effectué le même circuit lors de notre précédent séjour, mais là Colombine a bien profité du musée du chocolat (dont la scénographie avait été un peu revue). Asparagus, qui avait fait une chute monumentale d'un lit superposé pendant la nuit et avait le visage d'un boxeur post-ring au réveil, avait quand même moins mal pour profiter de la dégustation post-visite, ou, comme chez Willy Wonka, des plateaux de chocolat sont à la disposition du visiteur jusqu'à écœurement ou presque !

Au château de Gruyère, un village-citadelle, nous avons tous revisité ce monument presque comme la première fois – la dernière fois, Asparagus et Nimbus trouvaient très drôle de courir DERRIERE les cordons en velours et de toucher tous les meubles. Le petit plus : le film racontant l'histoire du château avant de commencer la visite. De la plus petite au plus grand, ils ont beaucoup mieux apprécié la découverte intérieure de la forteresse. 

Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet

Nous avons fait une journée d'excursion, mais attention, à la cool : montée en télécabine et deux heures de descente, après un pique-nique et une aprem de jeux au sommet où un circuit de luges d'été est installé. 

Colombine, qui n'aime pas beaucoup marcher, a, contre toute attente, effectué plutôt de bon cœur la balade – le Capitaine n'a pas eu à la porter – et les grognements et autres "c'est trop long", "j'ai mal aux pieds", "j'en ai marre", finalement ont été maîtrisés. De fleur en fleur, une pomme de pin par ci, un papillon par là, nous avons fini le sentier, après une pause-goûter dans un chalet d'alpage où nous avons trouvé des vaches dans l'étable. 

Pari réussi, mais nous avons aussi mesuré la durée maximale gérable pour se balader tous les 5 : une demi-heure de plus aurait été très compliquée.

 

Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet

Dans le canton de Vaud, nous sommes partis à la découverte des mines de sel de Bex, une visite que nous avions réservée. Nous avions mal mesuré notre temps de trajet… et sommes arrivés en courant pendant que le Capitaine garait le minibus, soit 3 minutes avant que notre groupe n'entre dans la mine.

C'était une bonne option en cette chaude journée de juillet : dans la mine, il fait 12 degrés, et on supporte très bien pulls et jeans. Le clou de la visite : emprunter le petit train de la mine pour aller de l'impressionnant réservoir creusé à l'explosif aux autres salles où tout un parcours explique les conditions d'exploitation de cette mine où seuls deux mineurs travaillent encore – le circuit d'extraction du sel par saumure jusqu'à l'usine en contrebas est entièrement automatisé, et comme l'usine est autosuffisante en électricité, voire même en revend, c'est du sel… entièrement bio ! Et rentable ! (Nous sommes en Suisse, ne l'oublions pas).

Nous avons filé dans l'après-midi dans les vignobles du chasselas, au château d'Aigle, qui abrite un musée du Vin et de… l'étiquette. Et, de fait, il y a là de très jolies étiquettes, sur les plans graphique et typographique. Et la découverte d'une tradition a priori romande de la fin du 19e siècle : décoller l'étiquette d'une (bonne) bouteille à l'issue d'un repas en faisant signer tous les convives qui l'ont partagée. 

Les petits riens de juillet
Les petits riens de juillet

Notre dernière excursion nous a mené aux bords du lac de Thoune, une découverte totale. Nous avons un peu galéré pour trouver un bord de lac accessible – celui-ci est bordé bien évidemment par une voie ferrée et une nationale – mais finalement, nous n'avons pas été à la "plage" repérée la veille sur Internet. Nous avons trouvé un bout de pelouse ombragée sous un saule, avec un accès assez simple à l'eau en descendant par des rochers. Nous avions juste oublié de prendre les chaussons en plastique achetés exprès pour les enfants "au cas où on se baignerait dans un lac ou un ruisseau". 

C'était le jour le plus chaud de notre séjour, l'eau était transparente et hyper claire, et le lac fréquenté à la fois par des baigneurs, des paddleurs, des voiliers et des petits hors-bords, mais sans que cela ne soit gênant. Les conspirateurs avaient transporté cadeaux, gâteau afin de fêter mon anniversaire là-bas. Et il a été dur de partir pour faire l'heure et demie de trajet retour…

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F
Bonjour, J'ai une question d'ordre pratique : avez-vous été attentifs aux tiques ? Il paraît qu'elles sont virulentes en été en Suisse.<br /> Il existerait même un vaccin ? Bref, je voulais connaitre votre ressenti sur ce sujet. Merci
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L
Bonjour, l'endroit où nous avons randonné était un alpage où l'herbe n'était pas très haute. Nous n'avons pas pris de précautions particulières (j'étais en jean, le reste de la troupe en bermudas/shorts), et nous n'avons rien vu au moment des bains… Nous avons eu sans doute beaucoup de chance !
L
Aaaargh la chute de lit superposé!! Ça va mieux?<br /> Et so chic ce sel des Alpes!! Maylis ressemble à la petite sirène sur la photo.
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