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La petite maison dans la banlieue

(Re)découvrir Barbara

13 Novembre 2017, 21:29pm

Publié par lapetitemaison

Deux pianos, deux voix.

Deux pianos, deux voix.

Fin août peut-être, j'ai vu passer l'info sur un réseau : deux chanteurs que j'apprécie et que je n'avais jamais vu en concert, Jeanne Cherhal et Bachar Mar-Khalifé montaient un hommage à Barbara et la première avait lieu dans le théâtre de notre ville — où j'avais trouvé le moyen de ne jamais mettre les pieds depuis sept ans que nous vivons là.

Je connais très très mal le répertoire de Barbara – à part "L'oiseau noir" allégrement massacré autour d'un feu de camp des étés durant, "Nantes" et "Göttingen" –, beaucoup mieux ceux de Jeanne Cherhal, que j'écoute souvent en ligne en travaillant (pas bien), et dont la chanson "Cinq ou six années" constitue la définition la plus parfaite de l'adolescence, à mon sens. En 2015, il y a tout juste deux ans, je découvrais Bachar Mar Khalifé par son single "Kyrie Eleison", chanson qui m'avait alors accompagnée au cours de ce funèbre mois de novembre.

J'ai sondé quelques amies – cela ne disait vraiment rien au Capitaine, qui m'avait déjà accompagnée deux fois à des concerts cette année, on frôlait le record –, en ai trouvé deux assez aventurières pour me suivre, sans, ni l'une ni l'autre, ne connaître vraiment le répertoire de Barbara ni Bachar Mar Khalifé.

Nous sommes arrivées du bureau – avec Noph qui travaille juste à côté de moi en ce moment —, après un tour des Hauts-de-Seine optimisé par le GPS pour arriver le plus vite possible, pour rejoindre Dahv, qui nous attendait déjà au théâtre. Nous prenons un verre de vin et une planche de fromage – 20 minutes avant la représentation, c'est jouable, selon le barman –, non sans ramer pour trouver une table, le Bar à vin affiche complet, avec beaucoup de têtes blanches, qui, elles, doivent maîtriser leur Barbara sur le bout des doigts.

Nous gagnons nos sièges en courant – j'ai pris les dernières places que j'ai trouvées et les 900 sièges de la salle sont tous occupés. Il y a deux pianos à queue sur la scène, qui se tournent le dos. Puis le spectacle commence.

Elle, en noir, grande liane juchée sur des talons vertigineux, lui, plus trapu, en costume. Deux postures face au clavier, qui rappellent que l'une est une autodidacte, elle se tient voûtée au-dessus du clavier, jambes écartées comme si elle avait se lever d'un bond. Lui a un maintien de conservatoire, dos parfaitement droit, mains bien rondes au-dessus des touches.

Ils alternent morceaux instrumentaux et chansons, toujours complices. C'est ce qui est le plus frappant, ils s'accompagnent l'un l'autre, elle impressionnante de justesse dans son interprétation, lui est plus inventif dans son jeu du piano où il ne s'interdit pas de jouer directement avec les cordes de l'instrument, comme d'un tambour ou en utilisant leur son de métal comme autant de lignes de basse. Ce qui donne des morceaux très rythmés (dont leur fabuleux final, j'ai malheureusement oublié son nom).

Nous avons pleuré sur "Nantes" et sur "À peine", interprétée en duo… Et passé un fabuleux moment, poursuivi après autour d'une nouvelle planche et d'un nouveau verre de vin. Je crois que nous avons failli faire la fermeture du bar à vin. Mes deux complices ne se connaissaient pas mais elles m'ont dit avoir passé une très bonne soirée.

Si vous avez l'occasion de voir ce spectacle, que vous soyez Barbarophile ou pas, ne passez pas votre chemin... J'attends la sortie de l'album live avec impatience : c'est le premier concert que je regrette de ne pas avoir (mal) enregistré.

 

 

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