Un quinquennat
Demain Petit Brun a cinq ans. Evidemment, ce soir,
je peux dire que je n'ai pas vu passer ces 1 825 jours. Enfin, disons certains plus que d'autres tout de même, notamment les nuits de maladie et les moments d'angoisse et
d'impuissance devant tes crises d'eczema aigues l'hiver dernier. Et au final, cela fait peu.
D'année en année, le bébé est devenu un petit garçon. De plus en plus bavard, avec des réflexions de plus en plus fines, du "je suis beau" en se regardant dans le miroir avant d'aller à la
crèche, à ton constat désabusé le 8 mai de cette année, que l'anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale auquel tu avais accompagné ta grand-mère n'en était pas vraiment un
puisqu'il n'y avait pas de bonbons... De plus en plus autonome, même si parfois, tu prétends être trop fatigué pour te débrouiller tout seul. De plus en plus raisonnable, même si tu ne peux
t'empêcher de discuter et de négocier chaque demande/interdiction/ordre, en lâchant à la fin un "d'accord" pas forcément très enthousiaste. Mais parfois tu parviens à tes fins, à force de
persuasion (et de matraquage).
Toujours joyeux et prompt à entraîner ton petit frère dans tes aventures, qu'il s'agisse de courses de voitures, de chevaliers faisant cuire Peter Rabbit au milieu de la cour du château, selon
l'endroit où ton imagination vous emmène... Maintenant, vous êtes Pouf et Noiraud quand nous lisons les albums de Caroline, et Noiraud te va bien. Mais il faut que ce soit toi devant et lui
derrière, même si tu sais aussi le consoler et que tu as hâte qu'il te rejoigne à l'école et au centre de loisirs.
Il a été difficile de trouver des photos où vous ne figuriez pas tous les deux... Car même si Petit Châtain t'empêche de t'endormir, prends LA cuillère Barbapapa, déchire les livres, la seule
fois où vous n'avez pas dormi ensemble à la maison cette année, tu ne pouvais plus dormir seul. Tu voulais dormir avec nous, sans Petit Châtain, le silence était trop lourd. J'espère que votre
complicité durera encore longtemps.
Cela fait une semaine que tu répètes à Grand-maman que demain, c'est ton anniversaire. Ce soir, tu as demandé à ton père un paquet cadeau énorme. Nous avons préparé un gâteau à la fraise, puisque tu prétends ne plus aimer ceux au chocolat (quelle tristesse !) Bon nouveau quinquennat !